1Guerre de 40-45 brigade PIRON

Nouvelles
Les Belges au service des Alliés
dimanche 13 février 2022 07:41

Après la capitulation, de nombreux Belges avaient le sentiment que le combat n’était pas encore achevé. De façons diverses, ils arrivaient à joindre la Grande-Bretagne, le seul pays européen à poursuivre la lutte contre l’Allemagne nazie. Dès 1940, le gouvernement belge rassemblait les militaires belges qui séjournaient en Grande-Bretagne pour former une unité qui deviendrait la fameuse Brigade Piron, qui a participé à la libération de la Belgique en 1944. La RAF était également demandeuse de Belges sachant piloter un avion. Déjà lors de la Bataille d’Angleterre en 1940, ils étaient au coude à coude avec les pilotes britanniques. Entre 1940 et la libération de l’Europe, d’autres rejoignaient des unités de natures diverses. Au Royal Navy, à la South African Airforce, jusqu’aux parachutistes et aux commandos qui attaquaient l’Europe, se trouvaient des Belges. Beaucoup d’entre eux ont péri durant ce combat.

dimanche 13 février 2022 07:25

la dépouille de Jean Piron, commandant de la brigade belge qui a pris part à la libération de Bruxelles en 1944 repose au cimetiere de

Molenbeek-Saint-Jean GB/ CC

mercredi 9 février 2022 17:18

http://www.brigade-piron.be/Merville.html

mardi 8 février 2022 06:45

Le 4 août,

les 500 véhicules du groupe belge sont chargés et les 2 200 hommes montent à bord de quatre Liberty Ships

Brigade Piron - 2007 Normandië - Gratis foto-albums SeniorenNetLa Brigade Piron - Monuments1st Belgian Infantry Brigade (Piron) observation posts

 

Hommage ce mercredi à la Brigade Piron à Molenbeek - Édition digitale de  BruxellesCommémoration de la libération de Bruxelles 2014


 

La bataille pour toute la Normandie est souvent symbolisée à tort par le premier jour des débarquements, à savoir le jour J, le 6 juin 1944. Il s'agit en fait d'une longue période de combats soutenus et sanglants qui se sont poursuivis jusqu'à fin août. Les pires combats ont lieu à partir du 10 juin et vont durer jusqu'à fin août. L'invasion de la France entraîna le débarquement d'environ 2 500 000 hommes sur les côtes normandes entre le 6 juin et le 20 août 1944. Le premier jour, 136 000 hommes débarquèrent, et le débarquement dura deux mois et demi. La Brigade Piron est en marche durant les premiers jours d'Août, en compagnie de la Brigade Hollandaise "Princess Irene" du LtCol de RUYTER de STEVENICK, la 2ème Division Blindée Française "Leclerc",

Le Groupement a été subdivisé en trois unités indépendantes. Il était appuyé par une batterie d'artillerie, un escadron de véhicules blindés de transport de troupes, une compagnie du génie et une compagnie de soutien logistique avec les véhicules nécessaires pour mener une opération indépendante. L'Angleterre a déployé le groupe belge pour poursuivre les éléments ennemis le long de la côte normande, entre les canaux de l'Orne et de la Seine.  

Le soir du 31 juillet 1944, un peloton de chaque unité motorisée embarque un navire de débarquement char à Tilbury (le Pl du Lt THUMAS de la 3ème Unité, le Pl du Lt ROGGE de la 2ème et le Pl du Lt LUYCKX de la 1ère Unité ). Ils traversent la Manche et débarquent au port d'Arromanches. Ces hommes font partie de l'Advanced Party pour préparer l'arrivée du Groupe.

Le 2 août, le Capitaine DIDESHEIM (Intelligence Officer), le Capitaine HOWELL (Artillery Battery) et treize hommes quittent tour à tour l'Angleterre. A 11h30 ils atterrissent à Amblie, zone de débarquement à 10 kilomètres au sud de Courseulles et à une centaine de mètres de l'état-major de la 1ère armée canadienne. Leur mission consiste en reconnaissance et contact.

Le 4 août, les 500 véhicules du groupe belge sont chargés et les 2 200 hommes montent à bord de quatre Liberty Ships de 10 000 tonneaux chacun ( le Gladstone, le Paul Benjamin, le Henry Austin et le Finlay ).
Dans le courant de la soirée les moteurs sont démarrés et ils rejoignent le convoi qui se forme dans l'embouchure de la Tamise.

A 8h15 le 6 août, l'ancre sera levée pour la traversée de la Manche.

Le 7 août, vers 10 heures, le moment tant attendu est enfin arrivé. Le débarquement du Groupe commence, à Arromanches pour les véhicules et à Courseulles pour le personnel.

 †Ici s'est produit un incident que je dois vraiment mentionner. J'avais comme Aide de Camp un homme de Dinant, le Capitaine-Commandant Georges HOUBION. Il rejoint l'Angleterre au début de 1942 après un long emprisonnement dans la prison espagnole et le Camp MIRANDA DE EBRO. Sa santé en avait beaucoup souffert, mais cela n'avait aucune influence sur sa bonne humeur et son enthousiasme. Le pont de la péniche de débarquement était à peine abaissé qu'il sautait déjà à l'eau pour parcourir les quelques mètres qui le séparaient de la plage. Là, il tombe à genoux, prend une poignée de sable et la presse contre sa poitrine. Ce geste spectaculaire pourrait sembler ridicule. Cependant, il n'était jamais venu à l'esprit de personne de rire, alors cet acte exprimait ce que nous ressentions. Nous avons trouvé un bout de pays voisin sur cette sympathique plage française. ("Souvenirs" de Jean Piron).

A peine débarquée, une longue colonne se forme. Le Groupe se déplace pour arriver de nuit à Douvres-la-Délivrande et Plumetot où il installe son bivouac. L'état-major passe la nuit au château de Ranville (comtesse Rohan-Chabot)

Au matin du 8 août, le Groupe passe sous le commandement de la 6e division aéroportée du major-général GALE, elle-même dépendante de la 1re armée canadienne (commandée par le général CRERAR). Le colonel Piron contacte l'état-major britannique qui s'est installé dans la carrière de chaux de la rive droite de l'Orne. La mission du Groupe est de se positionner en réserve du Département sur la rive gauche de l'Orne. Les trains (véhicules) du Groupement sont déjà utilisés par la Division britannique pour amener des parachutistes à Pont l'Evêque.

Dans la soirée du 9 août, le Groupement passe à la relève de la 5e brigade commando britannique. Devant eux se trouvent une division d'infanterie allemande et la 12e division SS Panzergrenadiere.
Les trains du Groupement sont logés dans les carrières le long des ponts du canal. L'état-major s'installe dans la mairie de Hauger. Plus en avant, les 3 unités motorisées se mettent en ligne, depuis les marais sur les rives de l'estuaire de l'Orne. La Compagnie du Génie et ses blindés sont en réserve. L'artillerie est en batterie sur la rive gauche du canal.

Les deux jours suivants sont consacrés à la reconnaissance. Le Génie s'installe à Amfreville.

Le 13 août, le Groupement est en ligne et au contact de l'ennemi devant les villages de Sallenelles et Hauger. Le Groupement belge se voit attribuer la bande côtière.

La 1ère Unité (Major WINTERGREEN) est à droite d'Amfreville et est liée au "12 Devons" britannique.

La 3ème Unité (Major NOWE) est sur la gauche, sur la côte. Les pelotons de la 3ème Unité occupent l'entrée du village de Sallenelles à proximité de l'école.

La 2ème unité est située au centre sud de la route de Franceville. La périphérie du village est toujours aux mains des Allemands. Toute la région est gardée par les Allemands depuis un bunker en béton dans l'estuaire. Le PC de la 2ème Unité a été bombardé au mortier, les deux blessés sont le 1er Sgt BAYENS et le Sdt SCHAESSENS.

Dans la carrière de Basse l'Ecarde, à moins d'un kilomètre derrière les lignes, les Patserwagens sont en réserve. Jules FLORIDOR (escadron blindé) et ses voltigeurs sont affectés à la "Ferme du Buisson", lieu le plus fréquenté du secteur. Le Lieutenant-Colonel DERIDDER (Batterie d'Artillerie) a pris position le long du canal de l'Orne près de Haute-Longueville et commence immédiatement le placement de la batterie.

Les arrières et les trains campent le long de la rivière. Le personnel occupe la mairie de Hauger.


Le Major PONCELET, Chef d'Etat-Major du Groupement, déploie ses cartes au domaine de la famille FABRE à Hauger. Le soldat LEBRECHT (chauffeur du Colonel Piron) déploie son lit de chef dans la pièce la moins inconfortable. Le Génie élit domicile dans un verger en guise de réserve.
La batterie d'artillerie a bombardé les positions allemandes pendant cinq jours consécutifs.

Le 14 août, des patrouilles amies et ennemies se croisent dans la première route à droite partant de Sallenelles et menant à la "Ferme du Buisson". Une grenade tombe à côté du Lieutenant Georges VAN DER VEEN (Chef du 5ème peloton de la 2ème Unité), il est grièvement blessé. Le cadet Raymond VAN REMOORTELE le prend sur ses épaules, après avoir confié le peloton à Joseph GILLEBERT.
Une patrouille ennemie s'infiltre entre les Anglais et la 1ère Unité. Lieutenant Jacques WANTY (2ème Peloton - 1ère Unité) (témoignage)est touché à l'épaule et le sergent DEWANDEZ doit être transporté à l'hôpital de campagne. Dans la 3ème Unité, le jeune soldat BASTIN est blessé lors d'une patrouille, capturé par les Allemands. Il reste avec eux quelques jours puis les quitte pour rejoindre ses propres lignes. Les premiers prisonniers allemands arrivent au PC du Groupement. Le CP de la 2ème Unité installé dans la maison de Deh LAVALLEE doit encaisser une salve allemande. La maison de Deh MAUBER est également durement touchée le soir même.

Les 15 et 16 août, les troupes belges subissent un feu nourri de mortier et subissent leurs premières pertes. Pour le Soldat Edouard GERARD (5ème Pl - 3ème Unité) le Docteur GOLDBLATT ne peut plus rien… Par coïncidence, le plus jeune volontaire des hommes de PIRON est aussi le premier « mort au champ d'honneur ». Au même moment, le Lieutenant DE BLOCK de la 1ère Unité reçoit une volée dans la jambe. Il faudra le déposer. Pour protéger la population, le village de Sallenelles est évacué.

A l'aube du 17 août, un premier ordre d'avertissement arrive au Groupement. Le grand jour est arrivé. A 3 heures du matin les Belges doivent attaquer. Leur mission est de capturer les positions occupant Franceville et Merville. Le colonel ordonne aux 2e et 3e unités motorisées d'envoyer des patrouilles lourdement armées. La 2e unité est coincée dans un champ de mines et est sous le feu nourri des mitrailleuses ennemies. Le cadet VAN REMOORTELE commandant est tué, deux hommes sont blessés. Les autres s'échappent grâce à l'appui de l'artillerie. La patrouille de la 3ème Unité, qui suit la route côtière en direction du "Moulin du Buisson" est arrêtée à 200 mètres des postes avancés. A 7h10 l'ordre d'effectuer l'opération arrive "

{la 6th Airborne Division fut envoyée en avant dans l'opération "Paddle" (pilote de planeur) sur l'axe Troarn-Dozule-Pont l'Eveque, son aile gauche se composait du 1er Groupe Belge de Kol Piron, la Brigade Hollandaise « Princess Irene » de Kol de Ruyter van Stevenick, les 12 Devons du LtKol Gleadell, les 1st Royal Ulster Riffles du LtKol Carson et les 2nd Ox and Bucks du LtKol Roberts}.

Tout est prêt. Le colonel ordonne aux 2e et 3e unités de partir. L'escadron blindé a pour mission d'avancer le plus rapidement possible le long de la route côtière et de la route de Merville. La résistance est particulièrement grande. La route a été minée et est sous le feu de la fortification du "Moulin du Buisson", dont le centre est formé par une casemate blindée. Il est situé au sommet d'une dune. L'autre route suit des routes étroites en contrebas qui ont été fortement évitées. L'armure ne peut avancer qu'au pas et doit faire appel à plusieurs reprises aux troupes du génie. Une dizaine de mines sont neutralisées par l'adjudant HARBOORT et son équipe. Mais une mine explose, un déminage tue et l'adjudant HARBOORT reste mortellement blessé, il mourra deux jours plus tard. Le Lieutenant SAUVAGE (Pl Chef d'escadron) est blessé au dos. Il est remplacé par son adjoint NOEL et plus tard par JULES FLORIDOR. La voiture de reconnaissance de ROUZEE explose. A 10h40 l'annonce suit que Sallenelles a été occupée par le 3ème Pl de DEWANDRE.  

Ils ont repris leur avance, mais celle-ci est sévèrement retardée par les tirs de mortier et les mines. Le 3ème Pl de DEWANDRE est arrêté à 300 mètres au nord de Sallenelles. A 11 heures une partie de l'escadre blindée est mise à la disposition du "12 Devons" anglais qui avance à droite de l'envoyé belge. A 12h30 le Colonel donne l'ordre à la 1ère unité de se diriger vers la "Ferme du Buisson". De là, il doit attaquer la bordure est de Franceville, droit devant, mais en évitant les fortifications de la route côtière. Cette tactique réussit et la 1ère unité avance jusqu'à la plage de Franceville, premier objectif de la Brigade belge. Pendant ce temps, les autres unités ont également pu progresser. Après une intense préparation d'artillerie, FLORIDOR commence à prendre d'assaut la petite forteresse, commandée par les Winkler (Troupes 2, 4 et 5). Les Allemands fuient comme des lièvres. Les Pl Winklers (voltigeurs) de l'escadre blindée avaient chassé les Allemands de la forteresse "Moulin du Buisson". La compagnie du génie ouvre la voie, enlève les mines et les barricades. A 19 heures la Brigade occupe tous ses objectifs. Une véritable course-poursuite commence alors.

18 août. La tête de pont de Dives, occupée par l'ennemi, est explorée à longueur de journée. Les informations fournies par la résistance française s'avèrent exactes. La Compagnie du Génie dégage la route de Cabourg à Bruqueville.

L'artillerie se déplace à Gonneville, plus tard à Vauville sur Mer. Ils bombarderont les positions allemandes pendant cinq jours.

Le 20 août, l'escadron blindé, qui ne peut plus avancer avec le Groupement au vu des nombreuses destructions, est transféré au régiment de reconnaissance de la 6ème Division. Ce dernier subit de nombreuses pertes depuis le débarquement. C'est pourquoi les commandants de ce régiment se réjouirent de l'arrivée de l'escadre belge pour reprendre contact avec l'ennemi en direction de Dozule-Annebault. Le reste du Groupe est situé à Auberville.

Le 21 août, les troupes belges entrent dans Cabourg, sur les bords de la Dives. Tous les ponts sur la Dives sont détruits. Le colonel y installe son PC avancé et la 1ère unité tire sur le ruisseau à l'aide d'équipements de circonstance. Elle passe Houlgate et avance jusqu'à Auberville où elle rencontre une forte résistance de l'arrière-garde allemande. Une section du Pl du Lt JACOBS, guidée par un patriote français, le Lt LEFEVRE, est prise en embuscade. Ils sont sous le feu de quatre armes automatiques. 6 hommes sont tués (1er Sgt DEGROOTE, Kpl BETBEZE, les soldats BECKAERT, JADON,GURHEM et DE BOECK) ainsi que le Lt LEFEVRE(témoignage)† L'aumônier DETHISE qui vient secourir les morts et les blessés est également touché et doit être évacué. Pendant ce temps, le génie travaille sans relâche avec la populace pour rendre possible la traversée de la Dives. Quelques jeeps peuvent éventuellement traverser et fournir aux troupes en ligne le ravitaillement nécessaire. A 19h00 un message est reçu du commandement de la 6ème Airborne "Congratulations on your progress". Au cours de la soirée, la bataille est menée par la 1ère unité qui peut briser la première résistance sans soutien d'artillerie. De nuit, renforcée par des éléments de la 3ème unité et avec un appui d'artillerie, cette unité reprend l'attaque. Cette fois c'est un succès complet et les Allemands abandonnent.

Pendant ce temps, l'escadron de véhicules blindés avance plus au sud. A 6 heures, à Goustainville, et tout en donnant ses ordres à ses commandants Pl, le commandant d'escadron (Major de SELLIERS de MORANVILLE) reçoit la visite du commandant du régiment de reconnaissance britannique. Il s'adresse au groupe d'officiers belges et dit : " Messieurs, devant vous le Dozulé qui brûle, derrière vous le Troarn qui brûle, à votre gauche une autre ville qui brûle, je ne sais laquelle. Je ne sais où est l'ennemi maintenant , mais vous le trouverez sûrement. Bonne chance." Dans l'après-midi, l'escadre trouve la principale résistance ennemie sur la ligne Branville, Annebaut, La Chapelle et Hainfray. Des blindés reçoivent l'ordre d'installer un poste d'observation. Vers 18 heures un général anglais demande à vérifier l'occupation de Branville. La route d'accès est dangereuse pour les véhicules blindés. Très prudemment et à la tête de ses troupes, le Lt DEWANDRE avance. Il atteint le centre du village où il surprend un important détachement ennemi. Les Allemands sortent de toutes les maisons environnantes. Toutes les voitures blindées ouvrent le feu. Du côté nord du village, la voiture de reconnaissance découvre un canon antichar. Le Lt DEWANDRE donne l'ordre de rompre le contact avant que les Allemands ne se remettent de leur surprise. Les armes tirent dans toutes les directions. La route est jonchée d'ennemis morts et blessés. A 19h25 le Lt DEWANDRE rejoint son unité de renseignement. Il reçoit plus tard la "Croix militaire". Il atteint le centre du village où il surprend un important détachement ennemi. Les Allemands sortent de toutes les maisons environnantes. Toutes les voitures blindées ouvrent le feu. Du côté nord du village, la voiture de reconnaissance découvre un canon antichar. Le Lt DEWANDRE donne l'ordre de rompre le contact avant que les Allemands ne se remettent de leur surprise. Les armes tirent dans toutes les directions. La route est jonchée d'ennemis morts et blessés. A 19h25 le Lt DEWANDRE rejoint son unité de renseignement. Il reçoit plus tard la "Croix militaire". Il atteint le centre du village où il surprend un important détachement ennemi. Les Allemands sortent de toutes les maisons environnantes. Toutes les voitures blindées ouvrent le feu. Du côté nord du village, la voiture de reconnaissance découvre un canon antichar. Le Lt DEWANDRE donne l'ordre de rompre le contact avant que les Allemands ne se remettent de leur surprise. Les armes tirent dans toutes les directions. La route est jonchée d'ennemis morts et blessés. A 19h25 le Lt DEWANDRE rejoint son unité de renseignement. Il reçoit plus tard la "Croix militaire". Le Lt DEWANDRE donne l'ordre de rompre le contact avant que les Allemands ne se remettent de leur surprise. Les armes tirent dans toutes les directions. La route est jonchée d'ennemis morts et blessés. A 19h25 le Lt DEWANDRE rejoint son unité de renseignement. Il reçoit plus tard la "Croix militaire". Le Lt DEWANDRE donne l'ordre de rompre le contact avant que les Allemands ne se remettent de leur surprise. Les armes tirent dans toutes les directions. La route est jonchée d'ennemis morts et blessés. A 19h25 le Lt DEWANDRE rejoint son unité de renseignement. Il reçoit plus tard la "Croix militaire".

A l'aube du 22 août, l'avance reprend. Cette fois avec les véhicules de combat traversant la Dives via un pont construit par le Génie Belge. A 13h, le Groupement entre dans Villers sur Mer où il est généreusement accueilli par la population. Des drapeaux belges, français et anglais flottent partout. Les cloches sonnent et la foule crie "Vive la Belgique, merci, vive la France". Le soir ils atteignent les bords de la Touques et occupent Deauville. Le Groupement belge est le premier à atteindre cette rivière. Le Général GALE a appelé le Colonel PIRON dans son Etat-Major pour le féliciter de l'avancée rapide de son Groupe. Les ponts sont détruits et les Allemands occupent les hauteurs de Trouville. De là, ils ont bombardé les positions belges avec des tirs de mortier et d'artillerie.

Le Lieutenant Benjamin PINKOUS est tué.

Deux soldats du 1er, ROUCHE et FOURNIER, sont tués devant les ruines du pont (témoignage) . L'artillerie et les poids lourds traversant la Dives à Troarn rejoignent Deauville. Le HK s'installe dans une ferme tenue par des Belges.
La Compagnie du Génie s'installe au Lieu Bill. L'artillerie prend position à Clarbec.

Le 23 août, ce sont les Belges qui sont les premiers à franchir la Touques entre Deauville et Pont l'Evêque. Sur la côte, l'Unité de WINTERGREEN prend les devants. Entre Dives et Touques, toutes les routes qui seront empruntées par la 6e Airborne sont explorées par l'escadron d'automitrailleuses. A Pont l'Evêque, la « Troop One » a l'honneur d'échanger les premiers coups. A peine au-dessus de la Dives se trouve le VERT D'HIVER qui, depuis Houlgate, se poursuit jusqu'au château "Fouchet de Carel" sur le coteau de Chaumont (équipe de reconnaissance ROELANTS). Derrière eux se trouve le 5ème peloton d'assaut de Georges JACOBS, commandé par la section du Sgt DEGROOTE. Derrière eux aussi le Pl de José SCHMITZ. Accompagnés des résistants français de Houlgate, DAUVILAIRE et LEFEVRE, ils quittent la ferme "Chagnet"
La Compagnie du Génie entretient le tracé de la division et dégage la route de Pré le Houx. La batterie d'artillerie a pris position au Coudret-Rabu.

Plus au sud, après la prise de Branville, la "Troop One" du FLORIDOR se dirige vers Pont l'Evêque. DEWANDRE prend la route de Beaumont et le pont de Rocheville. VERHAEGHE se dirige vers Clarbec et le pont de Fierville. Il est 8 h 30.
FLORIDOR est passé Annebault.

A 8h30 le 24 août, le colonel donne l'ordre de poursuivre l'avancée et de contre-attaquer l'ennemi. Depuis que le pont a été détruit, l'infanterie prend des armes et des munitions et traverse les restes du pont. La population civile apporte du matériel de construction et le Génie commence à construire une barge pour transférer les véhicules. Cette fois c'est la 3ème unité qui prend la tête. L'avancée est difficile. La résistance des Allemands diminue. Beaucoup de prisonniers sont faits. Le Groupement Belge a une avance de 8 Km sur le reste de la Division. Les véhicules, bien sûr, n'ont pas pu suivre. Le soir le Groupe se tient aux portes de Honfleur, le lendemain matin il entre. L'artillerie a occupé des positions à Saint Bénoît d'Herbetot.
Le matin du 25 août, l'Infanterie entre dans Honfleur, traverse la ville, mais est stoppée à Fiquefleur par les tirs d'armes automatiques et de canons antichars. Le Pl VERHAEGHE de l'escadron blindé les rejoint et les soutient. Un de ses véhicules prend un coup direct. Le chef de char est blessé et le chauffeur VAN DEN BROECK est mort. Le sous-officier DELAISSE est également grièvement blessé. Dans la matinée, le Groupement se concentre à Honfleur. La foule exprime sa joie de la libération, mais aussi sa colère. Des femmes qui avaient été séduites par le prestige de l'uniforme allemand sont publiquement rasées et traînées dans les rues. Les FFI jugent (très succinctement) à propos de deux traîtres. Juste devant eux, de l'autre côté de l'eau, les Belges voient la rade du Havre. Entre-temps, les éléments motorisés ont traversé la Touques à Pont l'Evêque et rejoint leur unité. L'Etat Major élit domicile à "l'Auberge du Cheval Blanc" où une charmante demoiselle, habillée en Alzasienne, remet des fleurs au Colonel Piron. Ils passent la journée dans ce petit port de pêche. La population est toujours impressionnée par l'horreur allemande. La nuit dernière, ils ont abattu des patriotes. Les résistants ont arrêté un jeune Belge qui a participé au massacre d'hier soir. Ils veulent le remettre au Groupe, ce que l'Auditeur John GERARD refuse. L'Etat Major élit domicile à "l'Auberge du Cheval Blanc" où une charmante demoiselle, habillée en Alzasienne, remet des fleurs au Colonel Piron. Ils passent la journée dans ce petit port de pêche. La population est toujours impressionnée par l'horreur allemande. La nuit dernière, ils ont abattu des patriotes. Les résistants ont arrêté un jeune Belge qui a participé au massacre d'hier soir. Ils veulent le remettre au Groupe, ce que l'Auditeur John GERARD refuse. L'Etat Major élit domicile à "l'Auberge du Cheval Blanc" où une charmante demoiselle, habillée en Alzasienne, remet des fleurs au Colonel Piron. Ils passent la journée dans ce petit port de pêche. La population est toujours impressionnée par l'horreur allemande. La nuit dernière, ils ont abattu des patriotes. Les résistants ont arrêté un jeune Belge qui a participé au massacre d'hier soir. Ils veulent le remettre au Groupe, ce que l'Auditeur John GERARD refuse. La résistance a arrêté un jeune Belge qui a participé au massacre d'hier soir. Ils veulent le remettre au Groupe, ce que l'Auditeur John GERARD refuse. La résistance a arrêté un jeune Belge qui a participé au massacre d'hier soir. Ils veulent le remettre au Groupe, ce que l'Auditeur John GERARD refuse.

L'artillerie a pris position à Quitteville.

Dans la nuit du 25 au 25, le Groupe reçoit l'ordre de poursuivre sa progression et de rétablir le contact avec l'ennemi. Les Allemands quittent les collines de Fiquefleur. La poursuite est lancée par Berville et Foubec. Là, l'avant-garde est arrêtée par de violents bombardements depuis les collines qui dominent la vallée de la Risle. L'infanterie subit quelques pertes. Le sous-lieutenant VAN CAUWELAERT, fils du ministre, est légèrement blessé. Le jeune soldat MOUCHET est tué alors qu'il soignait des blessés sous le feu ennemi. L'avant-garde est maintenant en contact avec l'escadron blindé qui a poussé plus au sud. Dans la journée, le Groupe reçoit l'ordre de se rassembler à Berville. Là, ils s'installent dans les vergers pour se remettre de la fatigue de leur avance rapide pendant deux jours. En face d'eux se trouve le grand estuaire de la Seine, à l'ouest Le Havre. Le Groupement quitte la 6e Airborne. Il retourne en Grande-Bretagne pour se réorganiser et se préparer aux opérations ultérieures. Le Groupement passe sous les ordres de la 49ème Division du Général BARKER

Le 25 août à 6 h 50, l'escadron d'automitrailleuses reçoit l'ordre d'avancer vers la rivière Morelle, puis vers la Risle et de prendre contact sur le flanc droit avec les éléments de reconnaissance de la 49e division britannique. Le Major SELLIERS place la Troupe VERHAEGEN sur l'axe Honfleur, Fiquefleur, Equainville, Berville, Foulbec. Vers 10h25, le CP de l'escadrille s'installe à 300 mètres à l'Est de St Benoît d'Herbetot. VERHAEGEN arrive au pont de Fiquefleur. Celui-ci est intact et il veut les prendre par surprise.

Mais il tombe sous le feu allemand. Il est blessé ainsi que trois de ses hommes. BIHAY va chercher l'un d'eux, sous le feu ennemi, tandis que VERHAEGEN continue de transmettre toutes les informations par radio.

Le 26 août, le général GALE, commandant la division, décide d'envoyer l'escadre à Pont Audemer. Ceci pour couper la retraite de l'arrière-garde allemande. A 8h15, le Lt d'OULTREMONT, chargé d'intervenir contre le pont de Foulbec, affirme que le pont a été détruit. L'escadre subit le feu de l'ennemi qui s'est retranché sur les pentes de la Risle.
Mais le Colonel PIRON avait placé la 3ème unité motorisée sur l'axe Honfleur-Berville-Foulbec depuis son départ afin de l'avancer avant le Groupement. L'unité quitte Conteville et se rapproche de l'escadron. Eux aussi sont sous le feu de l'ennemi. Devant l'intensité des tirs, l'unité doit se replier et déplore quelques blessés. Le soldat MOUCHET est tué et enterré au village.
L'artillerie est située à Saint Maclou.

Le 27 août, l'escadron revient sous commandement belge. Le brio avec lequel ils se battent depuis six jours leur vaut les félicitations du régiment de reconnaissance de la 6ème Division.

Dans la soirée du 28 août, le Groupe reçoit l'ordre de traverser la Risle à Pont Audemer et de camper dans les vergers de Corneville. Pendant ces deux jours, le 49e occupe la rive sud de la Seine.

Le bivouac du Groupement à Berville passe sous le commandement de la 49e division britannique le 29 août. Elle avance au sud de la forêt de Brotonne, l'escadre s'installe à Cauverville et Roumois. La Compagnie du Génie construit un pont sur la Risle sur le quai de la prison. La batterie d'artillerie bombarde sans cesse la forêt de Brotonne où les Allemands se réfugient avec tout leur matériel qu'ils laisseront plus tard derrière eux.

Le cadet VERHAEGHE est autorisé à effectuer une reconnaissance inhabituelle. En civil, avec de faux papiers et accompagné d'un pêcheur et de 4 jeunes Français, il effectue une reconnaissance de l'autre côté de la Seine. Il recueille des informations concernant les forces armées allemandes et la défense du Havre qui sont d'une importance vitale. L'exactitude de ses informations facilite grandement l'avancée vers Le Havre et la prise rapide de la ville par la 49ème Division.

Le Groupe recevra ses commandes le 31 août. Ils traverseront la Seine sous la protection du régiment de reconnaissance de la 49ème Division. Elle doit se regrouper au sud d'Yvetot, avancer vers Le Havre et prendre contact avec l'ennemi.La traversée de la Seine s'effectue en plusieurs endroits. Trois traversées seront équipées de radeaux motorisés à Caudebec et en amont. L'armure du Major SELLIERS est la première à traverser au crépuscule. Le Colonel PIRON accompagne le Capitaine BLOCH, officier de liaison, sur le premier radeau. Les opérations progressent lentement et dureront jusqu'au lendemain soir. L'escadron arrive à sa traversée à 18 heures, mais doit attendre l'emploi du Génie britannique. A 21 heures l'escadre franchit la Seine à La Mailleraye. Cette opération dure jusqu'au lendemain matin à 10 heures. L'état-major passe à 11 heures à Caudebec, ils sont suivis par la batterie d'artillerie. Au même moment, la 3ème unité traverse la forêt de Brotonne. Les trains du Groupement traversent le pont ferroviaire de Rouen.

En raison de la lenteur de la traversée, l'avancée vers Le Havre ne peut débuter que dans l'après-midi du 1er septembre. C'est le blindage de l'escadron qui ouvre la voie de circulation et assure la protection de l'avancée de la 1ère unité motorisée. Bientôt ils atteignent Bolbec et Harfleur. Les Allemands ont installé leurs avant-postes sur le bord oriental de la profonde vallée en face de la ville. Ils peuvent être enroulés rapidement. Les collines de l'ouest, en revanche, sont fortement défendues et parsemées de bunkers en béton. Le CP avant est disposé entre Caudebec et Lillebonne. Les unités motorisées, appuyées par l'artillerie, sont prêtes à attaquer quand, soudain, vers 18 heures, le Colonel PIRON rencontre le Général BARKER. De nouvelles commandes sont passées. Dans la nuit le Groupement sera relevé par la Division.

A l'aube du 2 septembre, l'escadron est relevé par le 49th Reconnaissance Regiment. Le colonel PIRON est appelé à Lyons-la-Forêt. Dans l'après-midi, les automitrailleuses quittent Saint-Roumains et se dirigent vers Yvetot. Colonel PIRON Valliquerville à 11 h. Pour les Belges, la campagne de Normandie est terminée. L'ordre est donné d'avancer vers Arras.

Les armées alliées ont franchi la Seine, Paris est libéré. Les armées anglo-américaines et françaises avancent inexorablement vers la Belgique et l'Alsace.

« En roulant, le commandant HOUBION me régale de saucisses de Vire, frites sur le réchaud. Nous passons par Rouen. En roulant, je repense à 4 semaines de combats. Notre équilibre ne me semble pas trop mal. une contribution précieuse. Nous n'avions pas subi de lourdes pertes. Nos 2 500 hommes avaient libéré la côte normande de l'Orne à la Seine. M. PIERLOT, résidant à Londres, aurait dû être très satisfait de nous. Nous pouvions porter nos couleurs belges avec fierté. ."
("Souvenirs" de Jean Piron)

Et cette caravane pleine d'aventuriers se met en branle sous les ordres du Lieutenant Colonel Jean PIRON. Puissent tous les mauvais parleurs se rendre compte qu'il était le seul colonel à avoir participé aux combats de libération. La Belgique n'a pas le droit d'oublier tout cela."
("Des hommes oubliés" de Guy Weber)

 

"Lors de l'avancée de la 1ère Armée Canadienne, de l'Orne au Havre, elle a toujours été l'avant-poste de la Division à laquelle elle appartenait. Après de violents combats, elle s'empara de tous les villages le long de la côte normande et dans la région de Cabourg en particulier, Villers-sur-Mer, Deauville, Trouville, Honfleur et Bolbec. Ses actions ont reçu les meilleures notes du commandement allié.
(Texte de la mention du 1er Groupement belge sur les ordres quotidiens de l'armée à la suite des opérations en Normandie).

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