2 B01 Cimetière militaire belge de Hoogstade

Nouvelles
dimanche 9 janvier 2022 06:48

Le cimetière de Hoogstade est la dernière demeure des soldats qui succombaient à leurs blessures au sein de l’hôpital voisin « Clep ». En 1968, ce cimetière a été agrandi. En effet, les corps de 117 soldats belges y sont inhumés. Ces derniers sont issus de l’ancien cimetière de Reninge. Actuellement, 825 soldats reposent ici, dont 20 soldats britanniques.

 

L'hôpital d'Hoogstade.

Le Belgian Field Hospital, organisme fondé par un comité anglais, avait été à l'œuvre à Anvers et avait réussi à s'échapper juste avant la reddition de la ville. On le retrouva dès le 21 octobres 1914 à Furnes et à Poperinghe. L'ouverture de l'Océan l'amena à s'établir à Hoogstade, dans l'hospice Klep, à la limite sud du secteur belge. Quatre chirurgiens anglais s'y relayèrent; mais les infirmières manquèrent peu à peu; on le renforça par du personnel militaire belge. D'octobre 14 à mai 15, les Anglais avaient opéré trois mille trois cent cinquante cas d'extrême urgence chirurgicale, avec seulement un décès pour cinq opérés. Cet hôpital fut extrêmement précieux en avril 1915 lors de l'offensive allemande de Streenstraete : il soigna surtout les Français. Bientôt, l'hôpital bénéficia de l'aide du professeur Ch. Willems, chirurgien en chef de la Bijloke à Gand. Il avait participé à la guerre des Balkans, du côté turc. Engagé volontaire en 14, il opéra des extrêmes urgences à Dunkerke jusqu'au bombardement de cette ville au printemps 1915. L'Inspecteur général Mélis l'envoya au front, au sud du secteur belge. Le Dr Willems fit agrandir le Belgian Field Hospital par l'adjonction de quelques baraques S.S.A. La capacité passa ainsi à 200 lits de chirurgie d'extrême urgence. Cet hôpital devint formellement en mai 1916 un hôpital militaire belge, dirigé par Willems, aidé par Goormaghtigh et Caestecker. A l'instar de ce qui se fit à Beveren et à l'Océan, on constitua un poste chirurgical avancé qui fut placé en 1917 dans un abri bétonné. C'était particulièrement nécessaire dans ce secteur d'accès fort malaisé. A Abeelenhof, les blessés furent opérés dans les deux heures. Mais on n'y soigna que les cas que l'on présumait désespérés: on en sauva un sur deux. Dans son ensemble, Hoogstade demeura un hôpital réservé aux intransportables: il reçut environ cent blessés graves par mois; deux patients sur trois survécurent: c'était des miraculés.

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